La rue San Roque, l’une des plus anciennes d’Alcantarilla, est le chemin naturel qui traverse la pente menant à l’église du Saint, protecteur des épidémies de peste. Au bout de la rue se trouve l’ermitage, construit au XVIIIe siècle, à la périphérie de la ville, sur une colline située au nord-ouest de la ville.
Son emplacement dans la partie haute de la ville fut la raison pour laquelle, en 1945, la corporation municipale accepta de déplacer l’horloge publique dans le quartier de San Roque, après la démolition de l’ancienne mairie, et elle fut d’abord installée dans une tour de la Place del Aire. Mais en 1953, la croissance urbaine de la place et de ses environs a réduit le son et la visibilité, elle a donc été déplacée dans le clocher de l’ermitage avec sa charpente métallique d’origine pour abriter les cloches, jusqu’en 2009, lorsque la tourelle métallique a été retirée lors de la restauration de l’église.
Dans les années 1960, la rue était composée de maisons traditionnelles à un ou deux étages avec des cours intérieures, qui étaient même utilisées pour l’élevage, comme les maisons en face de l’ermitage où se trouvaient les chèvres de « Perete » ou la ferme laitière de « la Perdigona ». Une rue d’activité commerciale avec de petits commerces, comme la boulangerie « Monete » fondée par Antonio Ortiz Manzanera en 1924, l’épicerie de Pepito « el Calero » ou la boutique de fleuriste de Lola et Pedro.
L’ermitage était l’épine dorsale du quartier populeux de San Roque, où se déroulent chaque année au mois d’août les plus anciennes festivités de la ville.
En 1969, l’ermitage de San Roque est devenu une église paroissiale, devenant ainsi la troisième église paroissiale d’Alcantarilla.